Par les ardoisières

Les ardoisières de Trélazé

Pour notre troisième virée à Angers, nous allons nous déplacer dans les communes avoisinantes où se trouvent les anciennes ardoisières. Les puits à l’abandon et les poteaux électriques, dépourvus de tout fil à supporter, se dressent toujours vers les nuages. Les silhouettes noires sont parfois fatiguées, penchées par le poids des âges. A Trélazé, capitale de l’ardoise d’Angers, le matériau est encore exploité, et ces espaces abandonnés sont comme des cicatrices. Le sol moussu est jonché de petit morceaux d’ardoise et reflète étrangement le soleil. Des sortes de terrils constitués de gros blocs d’ardoise voisinent avec de profonds trous d’eau d’un bleu sombre. Le lieu a été travaillé, creusé, ratissé, organisé, il n’a rien de naturel. Pourtant, la nature s’est à nouveau imposée en lui donnant un aspect de vestige, ou le transformant en massif montagneux miniature avec ses vallons et ses pics. Par chance, la lumière me paraissait idéale pour visiter un tel site : clair après-midi d’hiver, ciel d’un bleu pur, lumière basse et éclatante d’hiver…

Et une deuxième série, pour le plaisir, sur le quartier de la Doutre blotti contre la Maine. Le jardin médiéval du Musée Jean Lurçat, les rues et deux vues sur l’intérieur d’un atelier où l’on peut apercevoir quelques photographies épinglées et quelques travaux de poterie.

< Diaporama, ici >

Les anciennes ardoisières de Trélazé

7 Commentaires

  1. Anaïs Oddou dit :

    La photo est assez jolie, mais je trouve le ciel raté. Peut-être n’as-tu pas utilisé de filtre polarisant, ou est-ce le fait de la mettre sur internet qui baisse la qualité ?

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  2. lepasduchatnoir dit :

    Pas de filtre, effectivement… et surtout un bon gros soleil pleine face ! Du coup presque tout mon ciel est cramé mais je trouvais que ça rendait pas mal l’ambiance.

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  3. :o) Magnifiiique, superbe !
    Les carrières de Trélazé, près d’Angers, anciennes ardoisières ayant couvert des générations d’espoirs désespérés de France et de Navarre, peut-être même d’ailleurs, sont une source inépuisable de lumières bonnes à saisir…
    Le ciel est raté ? franchement, c’est pas un scoop, on le savait déjà !
    Règle numéro 1 : NE JAMAIS SE JUSTIFIER.
    Les excuses ne satisfont jamais que ceux qui les émettent.
    Règle numéro deux : Ne jamais oublier que qui veut tuer son chien l’accuse…
    Règle numéro trois : Je me rappelle plus, mais te la dirai dans un prochain commentaire digne de ce nom ! Hihihihihihihihi
    Celui qui oublie plus vite que son ombre… Lucky…

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  4. belette dit :

    Beau travail sur la lumière, tu fixes les reflets et cela donne quelque chose de magique à tes images. Tu as la sensibilité d’un voyeur et d’un solitaire. Il faut forcer la nature à dévoiler ses secrets et pour cela il faut être patient et extrêmement attentif. Et puis parfois, c’est le miracle. Etre à l’écoute du monde est une activité de solitaire. Du moins dans ce temps de chasse. Continue.. C’est beau. Et ça fait réflechir les aveugles, ceux qui passent sans rien voir.

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  5. :D Çà, c’est une idée : des photos en BRAILLE !.. HiiiiiHihihihi !
    (Why not ?…)

    Commentaires des photos, dans le sens du défilement, depuis le début :

    1. La verte, jeune et nouvelle végétation envahit la vieille architecture et s’appuie dessus pour prospérer… Tout un symbole !
    Symbole faisant penser aussi, par extension et à l’inverse, aux colonnades des sombres cathédrales rappelant les forêts, plus anciennes et de haute futaie…
    La prise de vue de biais et en contre-plongée donne de l’élan et une certaine majesté aux colonnes enlierrées…Image paisible de la vie toujours plus forte.

    2. Magnifique grand arbre en repos hivernal, se découpant dans un bel azur sans nuage… Le peu que l’on voit d’architecture est sombre, le coin d’une chapelle et un haut mur de clôture… Comme par ironie, un moderne réverbère affecte une forme de crosse d’évêque à laquelle pendouille un luminaire faisant penser à une marmite avec anse et couvercle !
    Ces détails sombres et dérisoires du bas de la photo accroissent encore, par contraste, l’impression de majesté du grand arbre qui s’élève haut dessus de tout cela…
    Bel effet de clair-obscur « ouvert », à l’inverse du clair-obscur des peintres flamands ou la lumière est intérieure et intime…

    3. Voit-on par la fenêtre ou contemplons-nous cet intérieur dans le reflet de celle-ci ?.. Un rideau, léger voile, ajoute encore au trouble… De ce questionnement, vite résolu par la vision de la bâtisse en face, naît une confusion, un je ne sais quoi d’irréel qui fascine et envoûte : l’ectoplasme d’un atelier de sculpteur-modeleur se laisse deviner bien plus qu’il n’apparaît… Le lieu est tout désert, tout nous semble figé, figé et suspendu dans le temps de l’instant…Cette irréalité nous invite à rêver, la poésie est là, prête à continuer…
    La prise de vue est tellement réussie que l’on se demande vraiment s’il s’agit d’un montage ! Hihihihi !

    4. Là, je revois instantanément le tableau de Jan Van EYCK,
     » Arnolfini et sa femme  » !… Hihihi !… Pour la petite histoire, ce peintre flamand, né vers 1390 on sait pas où et mort à Bruges en 1441, réalisait en peinture des « photos de mariage » pour gagner sa croûte, si l’on peut dire ! hihihi.. Et, un jour, dans ce fameux tableau, il a joué à se représenter lui-même, peignant au chevalet, dans le rond petit miroir accroché au mur du fond, entre les époux…( pour ce faire, il a probablement utilisé un pinceau à UN poil ! )
    Ta photo se passe ainsi de commentaires ! HiiiiiiiHihihihihihihihi !!!
    Sauf que ton reflet est moins simple à déchiffrer, à lire, que le miroir de Jan Van Eyck !…
    …Et le peintre, dans son autoportrait, ne se planquait pas derrière son chevalet comme tu le fais avé ton appareil ! Hihihihi !..sale bête, va ! hihi !
    En outre, le mélange de couleurs plutôt ternes dû à la superposition des images donne vraiment l’impression d’un tableau très ancien…

    5. et puis je vais arrêter là, because boulot ! Hihihi !.. j’ reviendrai !
    Superbe photo ! Image de la vie contemplant la nature (le fleuve) par delà des architectures anciennes, patinées et figées ! Quel contraste ! contraste accentué par l’écharpe rouge, seule couleur vive de ce que j’aimerais appeler un tableau, plutôt qu’une photo…
    En effet, la composition en est extraordinaire ! la vue en perspective nous donne des lignes fuyantes orientées vers la droite, donc vers l’avenir
    ( désolé, chui pô du tout de droite, mais c’est ainsi ! hihi ! ) et vers la lumière tout au fond, en pluche ! Les pavés de granit et galets siliceux ont forcément plus d’un siècle, vu leur usure… La personne, à droite de l’image, est tournée vers la gauche ( le passé ) et contemple apparemment le fleuve contenu par ces anciens aménagements, probablement des quais d’une époque révolue… Par dessus ces vestiges du passé, son regard trouve à se poser sur quelque chose de vivant, en mouvement…
    L’impression que je retire de cette image est une sensation d’équilibre, de sérénité et d’espérance : le passé est bien là, mais la vie continue !
    Encore bravo pour ton instinct de chasseur d’images !
    BRAVO et CONTINUES !!! N’abandonnes J A M A I S !!!
    à bientôt !
    ton vieux gaga ! hihihihi !

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  6. :) OuF ! J’ai failli avoir peur ! Hihihihi !..
    L’ horodatage de ton blog AVANCE d’UNE HEUUURE !.. Hihihi
    MOUAAAK !

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  7. laurence dit :

    je venais de faire le tour de vos photos et j’avais mis mon p’tit commentaire quand l’ordi à beuguer, je ne crois pas qu’il soit validé.
    je donnais mes petites préférences.La 12/13/19/28/29 . Elles me plaisent,soit par leurs couleurs , soit par l’impression de 3 D ou simplement souvenir d’enfance.
    merci pour ce tour d’horizon des ardoisières .Je suis revenue sur les conseils avisés de votre plus fan admirateur.Amicalement .Laurence

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