Un novembre à Paris
Petit détour par Paris, où la photo n’est pas en reste. D’abord, parce que c’est le mois de la photo : de très nombreuses expositions sont visibles à condition qu’on ne soit pas là que pour un long week-end et un jour férié… malheureusement, les galeries et musées n’offrent pas les mêmes amplitudes d’ouverture que les franprix. Un week-end photographique, aussi, car il est impensable de passer dans cette ville sans avoir un appareil à la main, prêt à dégainer. Photographier Paris n’est pas facile : tout y a déjà été fait. Mais c’est aussi très séduisant puisque tout y est attirant (photographiquement parlant), surtout lorsque l’on aime les lumières, les couleurs, les reflets, la photo de nuit et les mouvements. Cette ville rend les photographes boulimiques, alors j’ai joué le jeu.
Oubliés, Cartier-Bresson, Doisneau et tous leurs héritiers plus ou moins illustres, je ne tenterai pas de faire dans l’original ou dans le jamais-vu. Voici une série qui vaut dans globalité comme une simple visite. Un novembre à Paris, ses lumières froides diffusées par les nuages qui délivrent, au Père-Lachaise comme ailleurs, une morne ambiance. Le bal infatigable des feuilles mortes qui ne cesseront de s’élever que lorsqu’elles seront rendues à la poussière du bitume. Quelques vues d’une gare Montparnasse en attente, dans la droite lignée de celles du terminal 2. Le métro, bien sûr, et ses ombres pressées de retrouver la lumière du jour. Les places et ruelles désertées la nuit, et dans lesquelles on se sent comme un intrus. Les couloirs délabrés, pendants escamotés de kilomètres de façades rectilignes et irréprochables. Et la pluie, les trombes capables de transformer radicalement le visage d’une ville pour la rendre complètement liquide, mouvante. Un itinéraire de quatre jours à Paris, comme s’il fallait faire le plein avant que mon boîtier ne tombe en panne. Et oui, profitez-en, ce sont les dernières photos fraîches avant un moment. Mais en attendant de me ré-équiper, je ressortirai tout de même quelques vieilles images de mes tiroirs pour les publier ici.
19 Commentaires
C’est beau PARIS la nuit, Une ville la nuit, c’est aussi la magie d’un instant et les lumières illuminent … Superbe reflet de nuit aux couleurs contrastées ..J’aime beaucoup les arbres qui changent de couleurs du jaune au rouge pour finir en tapis de sol ,féerique …
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Il y avait le ciel qui osait sa lumière
il y avait le froid qui sortait ses couteaux
il y avait les mains des arbres d’épouvante
qui tissaient la voilette aux rues endimanchées
il y avait rigide et pourtant balancée
la rue qui chavirait épaule contre épaule
il y avait vous deux, les yeux écarquillés
les passants de la terre et le temps arrêté
l’ivresse des balcons, la musique des lignes
et la ville dansait
(devinette: de quelle photo s’agit il?)
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Hum… je dirais la cinquième en partant de la fin, l’arbre et les immeubles, celle sans le kiosque. j’ai bon ?
(c’est le square Trousseau dans le 12ème)
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Bien vu , t’as gagné le cocotier!
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:o) Bravo !
J’aime beaucoup cette série, surtout les 4, 8, 9, 10, 13, 14, 15, 18, 20, 24, 27, 29, 31, 35, 37, 39, 43, 44, 45, 47.
Après mûre réflexion et à l’issue d’un tri on ne peut plus sévère, je n’en ai retenu que quelques unes qui sont mes préférées :
4, 8, 10, 13, 15, 20, 24, 29, 31, 35, 44, 45, 47.
Je vais enfin pouvoir jouer au loto grâce à toi, Ô mon fils !
BisouCourage et tous mes encouragements !!!
Ton fossile vivant.
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Paris la nuit .j’ai toujours beaucoup aimé . alors l’automne ..Même ,si ce n’est pas ma saison préférée j’en adore les couleurs ..Beaucoup de contrastes en cette saison .. C’est théoriquement la fin d’un cycle, mais la tristesse n’apparait pas ..tant qu’il y a des feuilles aux arbres et tant elles dégagent encore à ce moment là plein de beauté. Merci pour nous avoir fait partager tant de belles choses. bises .nicole
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apprendre le temps et l’éternité puis oublier le temps et l’éternité pour arriver à vivre, puisqu’il faut vivre.
un indice: « quand la pierre pleure »
à toi!
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Toujours de superbes photos, jeu de lumière, lieux parfois irréels………..et en plus,on voit du ciel bleu à Paris…….pas croyable !!!!
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:o) Apprendre à vivre pour oublier l’éternité et le temps de vivre pour arriver à vivre, puisqu’il faut vivre :
Tout à fait d’accord avé Belette!
C’est qui, moi ?
oublié…
Alzheim…Al… Alka-Seltzer !!!
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:o) Le samedi 15 Novembre à 13h., je prenais un petit café à prix d’or
( deux euros quarante! ), en attendant ma correspondance avec mon sac,
au pied de cette tour Montparnasse qui ressemble fort à un clapier géant surélevé…
Je rêvais au bateau-soupe, aux chansonniers, aux peintres et sculpteurs, aux poètes d’antan…
Je fermais les yeux et entendais le bruit cahotant des roues cerclées de fer des charrettes sur les pavés en granit de Bretagne des petites rues du Paris d’autrefois… L’odeur du crottin…
J’essayais d’imaginer le petit village gaulois de pêcheurs sur l’île de la cité, non loin de là, à Notre-Dame…
Et, rouvrant les yeux, j’avais l’impression d’être sur une autre planète, voyageur inter galactique perdu dans un univers qui n’est pas du tout le sien…
Cette sensation d’étrangeté, je la retrouve, accentuée par les jeux de lumière et les reflets, dans tes images.
L’auteur des jours de l’auteur des images !
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;o) Petite rectification au commentaire précédent :Lire : » bateau -lavoir »
et non » bateau-soupe » !!! hihihihi Allez, çà va être l’heure ! (de la soupe)
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C’est vrai que ça n’a plus grand chose à voir ! Je suis allé faire un tour du côté des derniers ateliers d’artistes qui existent encore près de Montparnasse, au fond d’une impasse. On se croirait 50 ans en arrière. Un des rares coins qui ont gardé un certain charme dans ce quartier ! Par contre, je garde un excellent souvenir des balades dans le 12ème.
Pour la devinette, je dirais bien sûr une des photos du père Lachaise. Le gros plan sur la feuille sur une tombe ? Celle sans la mousse, je dirais. A moins que ce ne soit le buste de bronze, plutôt ?
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Il y a une photo qui m’interpelle plus particulièrement aujourd’hui:
Bon dieu et excusez ma colère, que tous les pauvres de la terre, tous les damnés, tous les exploités et tous ceux qui sont sensibles à cette misère se lèvent une bonne fois pour toute et quelque chose pourra changer! Donner, malheureusement, c’est s’acheter une bonne conscience et conforter un état de fait. La misère est, paradoxalement entretenue par ceux qui donnent. Ils justifient une situation en pansant les souffrances les plus criantes. Pourquoi changer quelque chose? Il y aura toujours des mères Thérésa pour soigner les plaies les plus à vif. Je sais que ce que j’écris est très choquant. Mais il serait temps de cesser de se voiler la face. Le système est très bien fait. On oublie ainsi qu’il n’y a pas de fatalité dans la misère. le système génère les laissés pour compte et les bonnes âmes les aident à survivre quand même. Ainsi, plus personne ne se pose la question fondamentale et le système est protégé. Et la nave va…
Excuse moi, nous ne sommes plus dans l’esthétique mais la photo, c’est aussi fixer un instant du réel et aujourd’hui le réel grâce à la médiatisation qui en est faite, m’interpelle un peu plus que d’habitude.
Il est inutile que je précise de quelle photo il est question.
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Bonsoir
J’avoue que je ne connais pas Paris,mais peu importe!j’ai regardé votre diaporama et voilà;les photos qui m’ont réchauffées le plus,qui m’ont parlées le plus,que j’ai trouvé les plus belles par leurs couleurs d’automne,par ce mélange de présence et d’abscences,par cette sérénité de j’ai vécu et je vie (passé de l’humain et présent de l’automne)se sont celles bien évidemment au « pére lachaise »
Merci pour ces photos même si je paraîs « bizarre »disons que j’écris ce que je ressens.
Bonne soirée Olivier et encore bravo et merci
édith
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Il n’est bien sûr pas seulement question d’esthétique dans la photo… pour citer celui qui est un peu notre maître à tous : « S’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C’est la photo qui nous prend. » Ce choc peut bien être d’ordre esthétique, mais pas seulement…
Petit jeu : qui donc a pu dire cette phrase (pas besoin d’aller chercher très loin) ?
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Stéphanie de Monacooo !!!
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ben, heu Cartier Bresson qu’est ce que tu crois!
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Bravo, tu as gagné… un nouveau billet qui est prêt et qui paraîtra dès mon retour à Poitiers.
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Merci pour ce tit voyage parisien …retour vers un passé , des émotions que j’avais quelque peu oublié……
J’ai beaucoup arpenté le Père Lachaise , un endroit fort en tous points .. Dans une vie passée j’y ai fait aussi de nombreuses photos , il y a matière à découvrir à travers toutes ces allées , ces recoins . Une seule journée n’y suffit pas…..
J’ai habité un moment avenue du Maine , dans un de ces fameux atelier d’artistes….. au quatrième étage » vue sur cour » et aussi sur la tour …..Je l’ai vue en construction… gamine , j’avais les yeux fixés sur toutes les lumières et observais les étages qui « montaient »…….
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